Modérateur : Équipe des Nuits d'HPF
Sybille Trelawney rêve à un lutin perdu.
Minerva McGonagall supervise le premier cours de transplanage de l'année.
Wilkie Tycross tranforme une botte en bouteille d'eau.
Oui, ces trois événements sont liés.
Afin de m'épargner de la réflexion, je vais donc aussitôt dit aussitôt fait retirer les Granger de l'équation.la course à l'échalote
de l'oseille
une pincée d'affabulation
tué dans l'oeuf
M. et Ms Granger
Je vais commencer par aller chercher les définitions de tout ça, puis on verra XD- une mauvaise graine
- une soupe au lait
- pleurs et lait renversé
- à l'étouffée
- Luna Lovegood
(Mais en effet, pas forcément avec les Granger ) 
Pétunia n’était même pas sûre que leur venue soit susceptible de faire les choux gras de la bourgade minable dans laquelle ils s’étaient arrêtés pour la nuit. En tout cas, Carbone-les-Mines n’avait pas changé depuis l’époque maudite où ses parents y vivaient encore. Un centre-ville de plus en plus vide, des maisons de plus en plus délabrées et un seul bistro-auberge miteux pour les quelques égarés de passage…
Rien de bien brillant et, un (gros) zeste de mystère généré par une porte fermée au fond de la salle principale aidant, elle se demandait même si les lieux n’accueillaient pas une maison close clandestine.
Il n’aurait plus manqué que cela pour parfaire cette soirée maudite où elle se retrouvait coincée ici, entre son mari, son fils, son passé et son infortuné neveu, comme un horrible retour en arrière.
Pourquoi fallait-il que le monde maudit où sa sœur avait évolué se jette à leurs trousses ? Aux yeux de Pétunia, il n’avait rien de merveilleux, sa famille était pourchassée par une communauté glauque et marginale à couteaux tirés en son propre sein, ni plus ni moins.
Fort heureusement, et même si cela l’inquiétait prodigieusement, Vernon semblait décidé à poser un lapin fameux aux sorciers.
Plus que jamais, Albus Dumbledore avait le sentiment d’avoir composé un très mauvais jeu de société avec cette série d’épreuve.
Le premier hurlement lui parvint de l’autre côté du rideau de flammes alors qu’il pénétrait dans la salle aux potions et, pour la première fois, il sentit la panique l’envahir.
Qui poussait ces cris déchirants ? Il craignait malheureusement de connaître la réponse.
Sans un regard pour le minuscule flacon vide, Albus Dumbledore, baguette en main prononça la formule destinée à venir à bout du Protego Diabolica, un simple Finite qui n’eut aucun mal à faire son œuvre sur le rideau de flammes qui lui barrait le passage.
N’importe qui n’aurait pas pu faire sans la potion, cependant il était celui qui avait créé le dernier sas avant la salle au Miroir du Rised. Il était à l’origine même du charme de protection qu’il savait combattre depuis longtemps. La potion concoctée par Severus ne lui était donc pas utile.
C’était une autre pomme de la discorde qu’il venait chercher-là : une pierre rouge vif que personne ne devait normalement être en mesure de voler.
Normalement… Des vociférations colériques accompagnaient les hurlements et peu de choses avaient préparé Albus à ce qu’il trouva face au miroir. Il sut aussitôt qu’il avait bien fait de rebrousser chemin aussi vite.
Il arrivait juste à temps. Une forme humanoïde se dressait face à lui, hurlante et vaguement menaçante. Il la jeta au sol d’une malédiction informulée et son identité lui apparut sans grande surprise.
Il ne s’agissait plus seulement de neutraliser le traître qu’il soupçonnait depuis des mois, car à côté de Quirinius qui se tordait de douleur à demi-brûlé sur le sol, non loin d’une large flaque de tissus violet, Harry Potter gisait inconscient.
Et, surtout, il y avait quelque-chose derrière le crâne du jeune professeur : un autre visage horrible lui aussi déformé par la douleur, une entité parasite que le directeur de Poudlard ne connaissait que trop bien :
- Lord Voldemort a pris possession de vous Quirinius, dit-il sur un ton plat qui n’était pas dénué d’une certaine tristesse. J’aurais du m’en rendre compte avant… Ce voyage en Europe vous avait bien trop changé.
Quirrel n’avait pas la force de lui répondre, il agonisait et Albus savait déjà qu’il laisserait la vie dans sa folle entreprise, mais Lord Voldemort, même diminué, était sans doute plus dangereux et il les mit en joue tout en se rapprochant.
Il hésitait à achever Quirrel, devait-il abréger ses souffrances au risque de voir Lord Voldemort prendre une toute autre forme ?
Il n’eut pas à y songer très longtemps. Soudain, le professeur émit un son entre le hurlement de douleur et le râle d’agonie, ses yeux se révulsèrent et une fumée grisâtre apparut sous son corps avant de le recouvrir puis d’envahir toute la pièce. Albus, presque aveuglé, ne pouvait rien faire. Il y eut un violent coup de vent et, lorsque la fumée se dissipa, le cadavre de Quirinius Quirrel était étendu à ses pieds, les yeux vitreux. La forme semi-fantomatique de Lord Voldemort avait de son côté totalement disparu.
Incapable de vivre ou de se montrer dangereux par lui-même, mais aussi impossible à tuer pour de bon, le mage-noir retournait sans aucun doute trouver refuge ailleurs, en parasitant un autre être vivant.
Il en serait ainsi jusqu’à ce qu’il revienne sous forme humaine, Albus ne l’ignorait pas tandis qu’il se penchait sur Harry Potter avec précaution.
Contrairement à son professeur, le garçon était bien vivant, inconscient certes et ayant besoin de soin, mais vivant, c’était déjà ça.
Lorsque Albus poussa le garçon devant lui, le hall aux potions lui apparut étrangement vide et il songea avec une pointe d’ironie que, si le miroir était son invention la plus ingénieuse, le Protego Diaboliqua était sans doute la plus tordue.
Il l’avait volée à Grindelwald lui-même: une arme de mage noir destinée à lutter contre un autre mage noir. C’était d’ailleurs sans doute son piège le plus bancal et il y avait fort à parier que Voldemort n’avait eu aucun mal à identifier la potion salvatrice.
En effet, depuis la chute de Gellert, le secret du „choix des flammes“ prétendument capables de déceler la loyauté de ses fidèles s’était éventé :
Le Maléfice en lui-même ne possédait guère d’intelligence, c’était la potion consommée par les adeptes qui les protégeaient des flammes. Les hommes de main de Grindelwald eux-mêmes semblaient l’avoir ignoré à l’exception d’une poignée de proches comme Vinda Rosier.
L’expression : « On ne refuse pas un thé servi par Grindelwald » aurait pourtant pu mettre la puce à l’oreille de beaucoup. C’était bien ainsi que le mage noir déterminait qui de ses sympathisants il souhaitait élever au rang d’adepte, sans que personne ou presque ne s’en doute : en versant ou faisant verser la potion salvatrice dans la boisson qu’il comptait servir.
Une vieille potion en plus, longtemps utilisée par les sorciers pour se protéger des flammes des bûchers ou des brûlures causées par d’autres types de maltraitances au temps des chasses aux Sorcières.
Le breuvage très simple venait tout droit de l’Europe Centrale, vraisemblablement inventé par des Heimerhexe (des sorcières sans grande éducation mais généralement herboristes). Il était concocté à base d’orties marinées dans du sel, du vin ainsi que d’autres ingrédients. C’était une potion à la portée de n’importe quelle mère de famille et, s’il n’était à l’origine pas aussi efficace que le sort de gèle-flamme, il avait au moins le mérite de protéger un sorcier privé de sa baguette ou aux pouvoirs trop peu développés pour se défendre efficacement.
Même les moldus devaient avoir eu à un moment donné conscience de l’existence du stratagème, puisque les orties étaient présentes dans certains de leurs contes et associées aux sorcières.
A l’époque où Gellert commençait à prendre le pouvoir, la potion était déjà plus évoluée. Vinda Rosier, talentueuse potionniste, était sans aucun doute celle qui en avait fait sur son ordre un antidote au Protego Diabolica, immensément douée comme elle l’était.
Cette idée rendit Albus Dumbledore mi-figue mi-raisin. Il s’était bel et bien montré négligent avec ce piège confié à Severus. Bien-sûr que c’était insuffisant face à des mages noirs chevronnés ! Quelle idée de reprendre leurs techniques ?
Il se l’avouait à présent, dans cette décision, la fascination qu’il éprouvait encore pour Gellert pesait fortement. C’était tout sauf raisonnable. Il était temps qu’il cesse de s’attacher vainement à ce qui le détruisait.
Abelforth avait raison sur bien des choses : ses manies obsessionnelles, son esprit esclave du passé, de ce qui l’avait perdu… Tout ceci finirait par définitivement le détruire.
Je vais voir ce que ça donnera, j'ai une petite idéeUne châtaigne et quelques marrons
De l’oseille
Le beurre et l’argent du beurre
Roulé dans la farine
). Mais je lirai vos textes dès que ça se calmera un peu. En attendant, j'ai effectué mon propre tirage : Participer aux symposia laissait toujours à Frederick un goût de douce amertume. Aux yeux des non-initiés, les convives ressemblaient à un rassemblement de grands esprits qui discutaient de leurs connaissances et tissaient l’avenir à la force de leurs idées. Mais en réalité, ils se trouvaient bien loin de cette image idyllique. Médecins, chirurgiens et psychiatres rivalisaient de fourberie, s’attardant plus facilement sur les échecs des confrères tout en brandissant avec fierté leurs propres réussites. Des oreilles indiscrètes traînaient toujours à la recherche de l’information la plus croustillante – plus encore que les plats présentés sur les nappes immaculées – tout en surveillant l’apparence de tel ou tel grand nom ; le moindre changement devenait source de longues logorrhées sur la modification du salaire ou du rythme de vie dès que la montre ou le costume était moins clinquant que lors des précédentes réunions.
Frederick était dans un entre-deux, à sa place sans tout à fait y être. Il n'était pas le meilleur des psychiatres mais il ne se considérait pas comme le pire, conscient qu'il n'aurait jamais atteint la direction de l'hôpital psychiatrique pour criminels aliénés de Baltimore s'il n'avait été qu'un imposteur. Toutefois, ses récentes déconvenues aux mains d'Abel Gideon avaient entraîné une chute de sa popularité – déjà peu élevée – et l'accroissement des moqueries de ses collègues. Son seul point positif, qui permettait à tous les regards d'accrocher sa silhouette ce soir-là, tenait en l'incarcération de Will Graham dans son hôpital, après que le FBI avait démontré qu'il s'agissait de l'Éventreur de Chesapeake.
Peut-être aurait-il dû en éprouver une fierté incommensurable mais les mots de Graham, sans cesse répétés depuis qu'il avait été admis dans sa cellule, le hantaient jour et nuit, faisant peser sur lui un sentiment de malaise. À quelques pas de lui, engagé dans une conversation animée avec un chirurgien viscéral, Hannibal Lecter ne semblait pas remarquer à quel point Frederick le fixait. Ce dernier avait toujours éprouvé une pointe de jalousie envers son collègue à qui tout réussissait mais seule demeurait l'angoisse de savoir si oui ou non, Lecter était le véritable Éventreur, comme le clamait Graham haut et fort. Si c'était le cas alors le FBI avait été roulé dans la farine avec brio, chaque profiler avait été trompé, du chef de la section du BAU aux hommes de laboratoire.
Ses pensées furent interrompues par le discours de l'organisateur du symposium. Frederick ne l'écouta que d'une oreille, prévoyant déjà les longues louanges hypocrites sur leur besoin de faire évoluer le monde. Le directeur de l'hôpital psychiatrique aurait bien pris la poudre d'escampette s'il ne s'était pas trouvé si loin de la sortie. Il se rapprocha à pas de loup du buffet, jeta un œil aux différents plats et arrêta son choix sur des marrons chauds, accompagnés de quelques châtaignes.
« Vous êtes au centre des conversations, Frederick, susurra Lecter en lui tirant un sursaut. L’homme qui garde au sein de son hôpital l’Éventreur de Chesapeake. »
À la manière dont son confrère prononça le nom du criminel, Frederick ne put s’empêcher de frissonner. Son regard croisa celui de l’autre psychiatre, où brillait une lueur amusée qui valait mille mots.
« Vous savez que Graham refuse d’avouer sa culpabilité, remarqua Frederick en espérant paraître assez détendu.
— Le croyez-vous ? »
Avouer qu’il avait des doutes reviendrait à être au même point qu’un équilibriste débutant et nerveux. S’il admettait devant Lecter qu’il avait confiance en Graham, il risquait de devenir une cible privilégiée pour l’Éventreur, le réel, celui qui échappait au FBI depuis des années. Mais mentir face à son confrère n’était pas aisé, Lecter avait le don pour déceler les affabulations.
« Je pense que Graham est encore perdu, répondit-il. Son encéphalite a eu des conséquences malheureuses sur lui, Crawford affirme à qui veut bien l’entendre que son protégé n’aurait pas pu faire de mal à ces victimes s’il avait eu toute sa tête.
— Nous savons l’un comme l’autre qu’il est facile de prétexter un problème psychiatrique pour éviter la chaise électrique. »
Le ton était devenu légèrement sarcastique. Frederick préféra mimer l’ignorant, profitant d’un silence de Lecter pour observer les groupes qui allaient et venaient, entre rires surjoués et compliments faux. Il y avait bien plus d’oseille dans les conversations que sur la table, l’argent semblait être plus intéressant pour les convives que les avancées médicales. Le directeur de l’hôpital psychiatrique n’aurait pas pu nier qu’il avait été comme eux, à une autre époque, lorsqu’il désirait le beurre et l’argent du beurre, croyant à tort que la renommée viendrait en même temps que l’accroissement de son compte en banque.
Conscient de la présence presque insistante de Lecter, Frederick retourna son attention vers lui, esquissant un rictus. Fidèle à sa réputation, Hannibal ne manquait pas d’inspecter les plats, plus particulièrement ceux composés de viande ; en d’autres circonstances, Frederick en aurait ri si son esprit ne l’avait pas assailli d’images dérangeantes de cannibalisme. Graham avait été clair à ce sujet, l’Éventreur de Chesapeake prélevait des trophées sur ses victimes afin de les manger.
« Le Dr Bloom ne nous honore pas de sa présence, constata Frederick en repoussant loin dans ses pensées les possibles habitudes alimentaires de son confrère.
— Alana a décidé de prendre ses distances, elle accuse tous les proches de ce cher Will ; Jack, le FBI tout entier, moi-même. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne vous ajoute à sa liste.
— Je n’ai aucun lien avec l’arrestation de Graham. Contrairement à vous, je n’ai jamais eu sa santé mentale à ma charge.
— Mais vous avez assuré que Gideon était l’Éventreur de Chesapeake. Ai-je besoin de rappeler quels événements se sont produits la dernière fois que vous avez sous-estimé l'un de vos patients ? »
Inconsciemment, Frederick porta une main à son ventre, là où, cachée sous les épaisseurs des tissus, la cicatrice s'étalait. Les doigts de son autre main se serrèrent sur sa canne, cet objet désormais indispensable tant qu'il ne serait pas tout à fait remis de l'opération sauvage de Gideon. Il essayait de ne pas y penser, quand il était à son bureau à traiter des dossiers, quand il rentrait chez lui pour retourner à la solitude de sa maison mais le moindre pas était un rappel cuisant de cette affreuse journée. Lecter ne choisissait pas ses mots au hasard, il frappait là où la douleur était la plus vive, ravivant les braises, attisant le feu qui ne demandait qu'une flamme supplémentaire pour redémarrer l'incendie.
« Vous êtes venu pour me ridiculiser, souffla Frederick en dissimulant sa colère et l'humiliation qui couvait en lui.
— Je suis là pour une invitation, répliqua son confrère. Nous pourrions prendre le temps de discuter de tout ceci autour d'un bon repas. »
Surpris, Frederick haussa un sourcil. Il n'avait pas mangé chez Lecter depuis des semaines – depuis son agression – mais une telle invitation ne se refusait pas. Il accepta, notant la satisfaction dans le regard de Lecter, puis fut soulagé lorsque la soirée prit fin ; toute cette mascarade lui donnait mal à la tête.
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